24 Oct 2016

Progression handiski – contenu

Les personnes souffrant d’un handicap sensoriel peuvent

24 Oct 2016

Depuis de nombreuses années le milieu montagnard s’est largement ouvert aux personnes en situation de handicap. Les professionnels ont pris depuis longtemps conscience de la spécificité de l’enseignement aux personnes handicapées et les domaines skiables se transforment pour être en mesure d’appliquer les nouvelles réglementations en accord avec la loi de 2005 sur l’égalité des chances, en améliorant leur accessibilité et indirectement la commercialisation de leur offre à l’encontre de ce public. Les moniteurs de ski ont un rôle important dans ce schéma global. Leur niveau technique est à même de répondre aux attentes de chacun, grâce à la connaissance des différents outils et types de pratique : qu’ils soient liés à la déficience physique ou mentale.

L’efficacité de l’apprentissage aux handicapés passe également par la connaissance des troubles médicaux associés au handicap. Le moniteur ne doit pas apporter une réponse ,médicale à un problème, là n’est pas sa compétence. Il doit par contre se renseigner de manière précise sur les différents troubles qui peuvent gêner son élève afin d’y apporter une réponse pragmatique et efficace sur le terrain, à travers des adaptations de matériel, de choix de terrain et de lieu, de choix pédagogiques, etc… . Les acteurs de cette pratique spécifique restent évidemment des interlocuteurs privilégiés de l’enseignant. Les différentes fédérations liées au handicap, les fabricants de matériels ainsi que les établissements spécialisés peuvent fournir au moniteur des informations essentielles afin d’améliorer son enseignement. L’handiski est une formidable pratique qui permet l’accès à des terrains de jeux jusqu’ici inconnus à toutes ces personnes déficientes mentales ou physiques. Ce chapitre se veut le support théorique à la formation des moniteurs de ski à travers la connaissance précise des engins de pratique et aux adaptations pédagogiques.

1. Le handicap physique

Le ski aux handicapés physiques concernera trois catégories de skieurs, les skieurs assis, les skieurs debouts et enfin les déficients visuels. vous trouverez ci-dessous la classification des handicaps. Ce document permet de mieux comprendre la déficience qui conduit au désavantage subi par ces personnes dans la société actuelle. La pratique du handiski est un moyen de surmonter la déficience pour accéder à l’ensemble des terrains offerts par un domaine skiable

Classification internationale des handicaps

tableau-handicap-physique

Les différentes pratiques en ski assis

im-pratiques-assisesLa pratique du skis assis comprend un public très large allant du skieur ayant une incapacité des membres inférieurs mais pouvant accéder à l’autonomie sur piste, à des personnes dont le handicap ne permet pas de perspectives d’autonomie. Différents engins de pratiques vont s’adapter à cette diversité de besoins. Ils seront tous autorisés à utiliser tout ou partie des remontées mécaniques.

 

L’uni-ski et le dual-ski   Tandem ski   Kart-ski

 

Les différentes pratiques en ski debout

im-handiski-deboutCertaines personnes handicapées ont la possibilité de skier debout, sur un ski ou deux skis. Cette dernière catégorie de skieurs profite d’une prothèse lui permettant d’envisager un enseignement quasiment classique dans lequel il nous faut prendre en compte la faiblesse sur un côté et les problèmes d’équilibration qui peuvent en découler.

Dans ce chapitre nous nous attacherons aux mécanismes liés à la catégorie unijambiste.
Pour ces skieurs, la pratique du ski diffère de celle des valides. Elle s’apparente aux mécanismes du ski assis.

Il nous faut prendre en compte plusieurs paramètres :

  • Les capacités physiques de la jambe valide
  • Le niveau d’amputation
  • La coordination gestuelle et le placement des stabilos
  • Le réglages des stabilos en fonction du niveau de notre élève

Suite à cela nous pourrons ou non orienter notre élève vers une pratique assise en utilisant les fauteuils ski (l’uni/dual) qui pourraient lui permettre de prendre plus de plaisir avec moins d’efforts physiques. A terme la pratique du ski assis évite de traumatiser la jambe valide

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2. Le handicap sensoriel

Les personnes souffrant d’un handicap sensoriel peuvent tout à fait prétendre à la découverte du milieu montagnard enneigé. Le moniteur de ski aide les personnes sourdes et malvoyantes ou non-voyantes à appréhender le milieu.

La progression technico-pédagogique pour une personne déficiente auditive est la même que pour un skieur valide. Par contre, le moniteur doit être très vigilant sur la manière dont il transmet tous ces messages et sur son positionnement à ce moment là. Cette catégorie d’élèves lit sur les lèvres pour intégrer toutes les informations. Le moniteur doit toujours se positionner en face du pratiquant et articuler correctement lors de ses temps de parole. Une vigilance accrue est également portée à la sécurité. Dans notre milieu, beaucoup d’informations sur la sécurité et les personnes évoluant autour de nous sont apportées par le canal auditif, d’où l’importance d’une gestion particulière de ces personnes qui ne peuvent pas compter sur ces éléments.

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3. Le handicap cognitif
La pratique du ski et du snowboard

la cognition est la faculté de connaître.

les fonctions cognitives représentent tous les processus cérébraux par lesquels l’être humain acquiert l’information, la traite, la manipule, la communique, et s’en sert pour agir. elles incluent la perception, l’attention, la mémoire, les fonctions exécutives (anticipation, planification, coordination…), le langage oral, le langage écrit, le calcul, la représentation dans l’espace et le temps, le geste, les émotions, la capacité à se connaître, à interagir avec autrui.

L’altération des fonctions cognitives peut constituer un handicap si elle entraine une limitation d’ activité ou une restriction de participation à la vie en société.

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4. Le ski handisport en compétitions

Le milieu de la compétition des sports de montagne comporte deux mondes différents : celui des skieurs « valides » et celui des « handiskieurs ». Ce dernier est composé d’une population très hétérogène avec des formes de handicap extrêmement divers. La tranche d’âge regroupant les pratiquants est très large, allant du handicap de naissance à l’accident de parcours de vie amenant à une situation handicapante et, à partir de là une arrivée tardive dans le milieu sportif et de la compétition.

Ces spécificités engendrent une prise en compte importante du type de handicap dans l’encadrement de ces athlètes, dans la logistique d’organisation, dans le matériel sportif spécifique et la mise en place de règles sportives adaptées.

Cela semble sans doute contradictoire mais malgré tout de nombreux points restent communs au monde des compétiteurs valides. Les sites et les types d’épreuves ne diffèrent pas. De la même manière l’handiski est basé sur une organisation fédérale « classique » amenant à une pratique soutenue et à un développement du sport de haut-niveau.

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