Ski classe 4 compétition – Qui

Préambule

  • L’enseignement et l’entraînement sont deux notions très proches. Leur finalité est d’exprimer tout le potentiel du skieur, quel que soit son niveau.
  • Le moniteur doit guider le skieur, l’orienter, lui permettre de se construire dans la perspective d’objectifs à atteindre en compétition.
  • L’entraînement est avant toute chose une extraordinaire aventure humaine de par la relation entre le moniteur et l’élève ou l’athlète.
  • La programmation dans l’entraînement et la compétition est nécessaire pour optimiser les temps d’entrainement.
  • Le moniteur qui entraîne doit cultiver la notion de plaisir et entretenir la motivation. Cela passe par son aptitude à communiquer, son côté créatif, inventif et positif. Le ski est un sport individuel mais un esprit de groupe est bien souvent associé à la compétition (entraînement collectif, appartenance à un groupe).

  • Le moniteur qui entraîne a un rôle de formateur autour des valeurs de la compétition, il doit inculquer le goût de l’effort ainsi que l’esprit de compétition.
  • Le moniteur qui entraîne doit comprendre la technique des skieurs de haut-niveau d’aujourd’hui pour mieux intervenir auprès des jeunes porteurs de la technique de demain.
  • En résumé, le moniteur qui entraîne doit être capable de surprendre, d’intéresser à chaque nouvelle séance dans le but de développer la performance.

Handiski accueil


Handiski

Le chapitre handiski regroupe l’ensemble de la progression de l’enseignement aux personnes atteintes d’une déficience physique ou mentale.

L’apprentissage de la pratique se décline à travers trois groupes de handicap: le handicap physique, le handicap sensoriel et le handicap cognitif.

 

En savoir plus sur la pratique

Ski classe 1 – objectifs

Objectifs

Contrôler son équilibre et sa vitesse par des trajectoires dérapées pour évoluer en autonomie
Découvrir le milieu (règles de conduite du skieur, premières règles de conduite en snowpark), s’intégrer dans le flux des pratiquants
Sensibilisation à la pratique du flat
Contrôle de la vitesse par l’effet directionnel dérapé subi (conduite)

Ski classe 0 – objectif

Objectifs

 

Dédramatiser la situation pour se familiariser avec le matériel et le milieu
Recherche de la sensation de glisse, source de plaisir
S’approprier son matériel
Initiation aux remontées mécaniques
Être capable de se déplacer sur terrains plats et pentes faibles (autonomie)
Effectuer les premiers changements de direction et traces directes
Repérer la ligne de pente

im-C0-objectifs

Les origines – contenu

Quelques dates ayant marqué l’histoire du ski alpin et influençant l’enseignement de la technique dispensé aujourd’hui.

 

1870
LE SKI DANS LES PAYS SCANDINAVES

L’apparition du ski « moderne » peut être considérée à partir de la fin du XIXème siècle. C’est notamment en Norvège, aux alentours de 1870 que deux manières d’utiliser les skis se dessinaient et prenaient les appellations de leurs origines : l’une était appelée le virage Telemark, l’autre, le Christiania


1878
HENRI DUHAMEL, L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS

C’est à l’occasion de l’Exposition Universelle de Paris qu’Henri Duhamel décide de rapporter chez lui dans la région grenobloise des skis dégotés sur un stand suédois. Avec ses amis, et sans leur mode d’emploi, il faudra quasiment dix ans pour les utiliser de manière probante.


1888
EXPLOIT DE FRITDJOF NANSEN

L’explorateur et physiologiste norvégien Fritdjof Nansen traverse le Groenland à skis en 1888. Cet exploit a permis au ski d’être médiatisé à travers le monde et a contribué à sa diffusion.


1900
L’ÉCOLE NORMALE DE BRIANÇON

L’armée s’intéresse particulièrement au ski et à la montagne dans le but d’assurer la défense des frontières naturellement formées par les massifs montagneux. Elle décide d’organiser la formation de soldats-skieurs, qui formeront par la suite les bataillons de chasseurs alpins.

Sans enseignement ni connaissance particulière de la technique, l’école a fait appel au savoir-faire des pays nordiques pour former ses soldats.


1923
LA MÉTHODE DE L’ARLBERG

im-origines-1923Hannes Schneider, surnommé le pape de l’Arlberg, est le père de la méthode autrichienne. Il met au point une méthode d’apprentissage du ski. L’élément principal est le « stemmbogen », en français le « virage chasse-neige ». Cette méthode est restée très longtemps comme la seule véritable méthode d’enseignement du ski.


1924
Premiers Jeux Olympiques de ski à Chamonix

A l’origine, cet événement était appelé : semaine internationale des sports d’hiver. Le ski alpin ne figurait alors pas encore en tant que discipline.

Création de la Fédération Française de Ski (F.F.S.)


1937
NAISSANCE DE LA MÉTHODE FRANÇAISE

im-origine-1937-2im-origines-1937Emile Allais remporte cette année là tous les titres aux championnats du monde à Chamonix, le slalom, la descente et le combiné. Avec Paul Gignoux, ils décident de mettre au point la méthode française de l’enseignement du ski, à l’époque très en contradiction avec la méthode autrichienne. Le virage enseigné est appelé le christiania pur ; il permet les virages et les arrêts skis parallèles.

La parution du premier manuel officiel d’enseignement de l’École Nationale du Ski Français, approuvé par la Fédération Française de Ski, voit le jour dès l’hiver 1937-1938.

La méthode d’enseignement comportait neuf classes, le mouvement initial étant la trace directe, passant par les dérapages, le chasse-neige et le stemmbogen, se terminant par le mouvement final, le Christiania pur.

Au niveau technique et du fait du matériel très long, les efforts en pivotements et d’allègements étaient très importants : Appel-rotation pour le mécanisme de pivotement et l’agenouillement ou la ruade pour les variations de charge. Le mouvement vertical au déclenchement du virage était orienté du haut vers le bas et vers l’avant.


1945
Création de l’École Nationale de Ski et d’Alpinisme (E.N.S.A)

Création du Syndicat National des Moniteurs du Ski Français (S.N.M.S.F)


1956
La méthode française 

im-origines-1956Deux courants techniques se confrontent et permettent l’éclosion de deux nouveaux virages.

  • Le Christiania léger inventé par James Couttet et Paul Gignoux. Ce virage permet au skieur de s’adapter à toutes les conditions de neige et de terrain. Il est réalisé de la manière la plus simple possible ; l’ensemble du corps suit le sens du virage. La rotation est réduite par rapport à celle du christiania pur, elle est appelée « projection circulaire ». Le mouvement vertical part lui du bas vers le haut. Ce virage est le père du virage de base.
  • Le Christiania moderne mis au point par Jean Vuarnet et Georges Joubert. Issu de la compétition, ce virage fait apparaître un nouveau mécanisme : le vissage-angulation. Les premières notions de dissociation apparaissent.

im-origine-1956-2


1973

Le virage parallèle de base, descendant du Christiania léger entre dans l’histoire. Il est appelé aujourd’hui « virage de base », mais ses mécanismes restent toujours d’actualité. Ce virage skis parallèles est obtenu par un déclenchement en extension pivotée coordonné au planté de bâton. La conduite est effectuée par une flexion produisant un effet directionnel dérapé.


1980

im-origines-1980 im-origines-1980-2Le virage performance est créé. Il s’inspire des techniques utilisées en compétition afin d’obtenir un effet directionnel coupé et ainsi d’améliorer l’efficacité des appuis. Ce virage est obtenu par la projection latérale en divergence du futur ski extérieur. C’est la grande période des transferts d’appuis et d’indépendance de jambes.

Virage performance / Arnaud Finesso / Mémento 1994


1989

im-origines-1989Le virage Grand Tourisme Evasion (GTE) est né, il s’agit du regroupement du virage GT et du virage évasion. Il est mis au point par Alain Girier, chef du département ski à l’E.N.S.A ainsi que son collège de professeurs. Le mécanisme principal est le retour de vissage.


2000

im-origines-2000  im-origine-2000-2

Le « virage expert » est le virage du plus haut niveau car il combine les mécanismes techniques du plus haut niveau ainsi que l’évolution fulgurante du matériel. L’ère du virage coupé intégral est bien arrivée et facilitée avec l’apparition du ski « parabolique ». L’évolution majeure se situe dans l’augmentation des angles de prises de carres produisant un effet directionnel coupé, ce qui raccourcit le rayon et augmente l’efficacité des appuis.


2013

im-origines-2013À ce jour, le virage moniteur constitue la référence technique du virage du plus haut niveau sur piste que puisse démontrer le moniteur de ski français. Il est le symbole de la méthode française. Esthétique et efficace dans toutes les situations, il permet au moniteur une identité qui lui est reconnue à travers le monde.

Le mécanisme technique est le redressement orienté associé ou non à un retour d’appui. L’effet directionnel choisi est adapté en fonction des conditions de neige et de pente ; en règle génerale, on observera un effet directionnel coupé.

Avant propos – contenu 1

Le concept d’activités dérivées en termes de compétences requises est porteur de la nécessaire adaptabilité des professionnels de notre activité. Les moniteurs de ski sauront continuer à associer et manier des pratiques différentes pour exercer un véritable métier tout au long de leur vie dans l’environnement spécifique qu’est le milieu montagnard enneigé.

La relation entre l’élève et le moniteur de ski occupe une place centrale dans la démarche de la méthode de l’enseignement du ski français. Accueilli par le moniteur de ski, le pratiquant devient élève. La relation dépasse l’apprentissage, c’est aussi une invitation à la découverte et à la connaissance du milieu montagnard enneigé qui lui est proposée.

Diplômé, le moniteur de ski possède les compétences requises pour l’encadrement, l’animation, l’enseignement et l’entraînement en sécurité du ski alpin et de ses activités dérivées en toute autonomie et indépendance, avec tout type de matériel de ski alpin et tout type d’engin dérivé de ce matériel.

Le Mémento de la méthode française de l’enseignement du ski alpin et de ses activités dérivées est construit à partir des orientations déterminées par le groupe technique de la Section Permanente du Ski Alpin.

Chargé de définir l’enseignement du ski en France, ce groupe comprend notamment les représentants des organismes suivants :

• École Nationale de Ski et d’Alpinisme,

• Fédération Française de Ski,

• Syndicat National des Moniteurs du Ski Français,

• Union des Centres de Plein Air,

• Pôle National des Métiers de l’Encadrement du Ski et de l’Alpinisme.

Pour les parties qui les concernent, l’Association Française des Entraîneurs de Ski Alpin et la Fédération Française Handisport ont été associées aux travaux.

Avant propos – contenu

Le Mémento de la méthode française de l’enseignement du ski alpin et de ses activités dérivées, issu de la réflexion de la force vive du ski, constitue la référence pour l’ensemble des enseignants du ski alpin et de ses activités dérivées.

Par son histoire, cet ouvrage conserve son objectif d’actualisation des connaissances techniques ; il est le vecteur et la référence de l’enseignement du ski en France.

L’objectif du Mémento est de répondre clairement et simplement aux questions rencontrées sur le terrain. Le plaisir de glisser, la découverte du milieu montagnard enneigé, l’accès à l’autonomie et aux besoins de prise en charge et de sécurité des élèves à travers les niveaux constituent le fil conducteur de l’ouvrage.

Dans le champ de la formation professionnelle, le Mémento est l’ouvrage de référence. Il est l’outil incontournable, la pièce maîtresse de la formation en alternance, véritable trait d’union entre le stagiaire, l’école de ski centre agréé de formation et l’École Nationale de ski et d’Alpinisme.

Il capitalise les savoirs, savoir-faire et savoir-être de l’enseignement et rassemble tous les éléments qui font de la méthode française un modèle pédagogique d’excellence reconnu par les professionnels à l’échelon européen et international.

Afin de mieux répondre aux attentes, la progression de l’enseignement conserve son architecture en cinq classes. L’apprentissage de la pratique se diversifie dès la classe 2, en termes de découverte de la pratique du hors-pistes et du freestyle. La formation du skieur se poursuit en classe 4 au sein de laquelle on peut approfondir et différencier les pratiques : piste, compétition, hors-piste et freestyle. Chaque skieur, en explorant ce niveau, pourra ainsi trouver réponse à ses attentes et découvrir de nouvelles motivations.

L’évolution de la pratique du ski alpin, sous toutes ses formes, implique de la part du moniteur de ski des capacités, des compétences et des connaissances, des qualités d’adaptation de plus en plus conséquentes. Avec les progrès du matériel, l’aménagement et l’entretien des domaines skiables soutiennent et conditionnent l’évolution des techniques.

Le concept d’activités dérivées en termes de compétences requises est porteur de la nécessaire adaptabilité des professionnels de notre activité. Les moniteurs de ski sauront continuer à associer et manier des pratiques différentes pour exercer un véritable métier tout au long de leur vie dans l’environnement spécifique qu’est le milieu montagnard enneigé.

La relation entre l’élève et le moniteur de ski occupe une place centrale dans la démarche de la méthode de l’enseignement du ski français. Accueilli par le moniteur de ski, le pratiquant devient élève. La relation dépasse l’apprentissage, c’est aussi une invitation à la découverte et à la connaissance du milieu montagnard enneigé qui lui est proposée.

Diplômé, le moniteur de ski possède les compétences requises pour l’encadrement, l’animation, l’enseignement et l’entraînement en sécurité du ski alpin et de ses activités dérivées en toute autonomie et indépendance, avec tout type de matériel de ski alpin et tout type d’engin dérivé de ce matériel.

Le Mémento de la méthode française de l’enseignement du ski alpin et de ses activités dérivées est construit à partir des orientations déterminées par le groupe technique de la Section Permanente du Ski Alpin.

Chargé de définir l’enseignement du ski en France, ce groupe comprend notamment les représentants des organismes suivants :

  • École Nationale de Ski et d’Alpinisme,
  • Fédération Française de Ski,
  • Syndicat National des Moniteurs du Ski Français,
  • Union des Centres de Plein Air,
  • Pôle National des Métiers de l’Encadrement du Ski et de l’Alpinisme.

Pour les parties qui les concernent, l’Association Française des Entraîneurs de Ski Alpin et la Fédération Française Handisport ont été associées aux travaux.