Chaque discipline est un pilier qui apporte autant d’éléments techniques nécessaires à la construction d’un skieur de compétition complet.
Chaque discipline réclame une parfaite gestion du compromis appui/glissement avec un timing permettant une fluidité des enchaînements, source de performance.
Le slalom demande une gestion rapide du timing des actions, pour s’adapter aux changements de rythme provoqués par les tracés et pour une précision de pilotage permettant de limiter le chemin parcouru.
Le franchissement de la porte présente une singularité par rapport aux autres disciplines : le corps peut avoir une trajectoire intérieure par rapport au piquet.
Les tracés permettent d’importantes variations :
C’est une discipline facile à mettre en oeuvre, qui permet de développer des sensations intéressantes grâce aux skis courts et taillés.
C’est la première discipline pratiquée dans l’apprentissage d’une trajectoire imposée. Elle représente un compromis entre la vitesse et la trajectoire. Elle demande une grande vélocité dans l’exécution des mouvements et une technique irréprochable (contact ski-neige, pilotage des skis) afin de négocier des courbes de rayon moyen à enchaînements très mouvementés.
Les tracés permettent d’importantes variations :
Le super G demande une adéquation parfaite et immédiate avec l’environnement.
Il requiert des qualités de pilotage instinctives, d’anticipation et d’adaptation associées à un haut niveau de prise de risques.
L’athlète, à l’issue de la reconnaissance, doit :
En fonction de ces éléments, le super G s’apparente au géant avec des contraintes de vitesse, de sauts, et de prises de risques plus poussées.
Les tracés sont indissociables du profil de la piste, ils peuvent se rapprocher d’un géant rapide à une descente tournante en fonction du niveau des compétiteurs.
Les disciplines de vitesse (descente et super G) sont bien souvent rassemblées alors qu’elles présentent une différence fondamentale : les entraînements « essais ».
La descente, discipline « reine », est caractérisée par un niveau de prises de risques très élevé :
L’évolution technique des meilleurs mondiaux permet d’observer une grande précision dans le franchissement des portes, tant en super G qu’en descente, avec des gestuelles semblables à celles des géantistes.
La composante glissement est développée au maximum, de l’aérodynamisme aux performances du matériel (skis mais aussi combinaisons, casques).
La descente est la discipline qui met le plus en perspective la relation « environnement/charge émotionnelle/comportement » avec une double exigence de vitesse et de précision.
C’est une compétition se disputant simultanément 2 par 2, sur 2 tracés réguliers identiques situés côte à côte. La configuration du terrain et la préparation de la neige doivent être uniformes.
C’est un format de course différent avec un duel à remporter pour passer au tour suivant. Cette notion de duel peut avoir une répercussion sur l’aspect psychologique du skieur (engagement, dépassement de soi, gestion de l’adversaire).
C’est une discipline composée d’un parcours fait de rollers, de virages relevés, de sauts, et de balises matérialisant la trajectoire. Les skieurs s’élancent à plusieurs dans le même parcours, et le classement se fait en fonction de l’ordre d’arrivée. Le parcours peut toutefois être réalisé seul avec la présence d’un chronomètre (course de qualification, ou apprentissage).
Le skieur doit gérer les modules et les changements de direction tout au long du parcours ainsi que les autres skieurs qui évoluent dans un espace proche (confrontation directe). Cela nécessite un profil technique complet pour maitriser les phases aériennes, développer les qualités de conduite, de trajectoire et le contact ski neige.
Développer les qualités physiques indispensables à la réalisation technique imposée par la compétition, devenir un « skieur sportif ».
Etre capable d’avoir une intensité maximale dans un parcours imposé.
Enchainer plusieurs manches avec un haut niveau d’intensité.
Prévenir les blessures lors de la pratique.
Insister sur la mise en place d’échauffement et d’étirements (en développant l’autonomie).
Etre capable de rester performant sur l’ensemble de la semaine/saison.
Développer la préparation mentale (entraineur, parents, préparateur mental).
Travailler l’engagement dans la plupart des situations (prise d’angle, vitesse, trajectoire).
Parvenir à des objectifs personnels (acquérir une nouvelle gestuelle, temps à réaliser, classement).
Appartenir à un groupe social (esprit racing), partager les valeurs de la compétition dans un groupe.
Fonctionner avec des objectifs permet de faire naitre et d’entretenir la motivation.
Savoir gérer l’échec.
Savoir gérer la pression liée à l’enjeu (entraîneur, parents, résultat).
Développer la mémorisation visuelle (reconnaissance) et les capacités de concentration.
Sensibiliser à la visualisation (imagerie mentale).
Améliorer l’auto-analyse et l’autonomie.
Le matériel est l’interface perceptive entre le pilote et l’environnement, c’est pourquoi, il est déterminant d’éduquer le compétiteur au respect du matériel mais aussi à sa préparation et aux effets produits par les modifications des réglages.
Le moniteur qui entraîne doit développer un enseignement technique et pratique de préparation du matériel pour viser une autonomie au fur et à mesure de l’apprentissage.
Le compétiteur utilise et connait le matériel adapté à la pratique (skis/chaussures/bâtons) mais également se familiarise avec l’ensemble des accessoires à sa disposition (protection, habits spécifiques).
Caractéristiques :
L’enfant est joueur, curieux et observateur. Il est actif mais sa capacité d’attention est limitée.
Il a un besoin énergétique très important destiné à sa croissance. Il a peu de tonicité mais a cependant de la souplesse articulaire et musculaire. Ses os sont relativement mous (relative fragilité).
Conséquences à l’entraînement :
Le moniteur doit favoriser le ludique et la variété. Limiter les explications.
Privilégier des confrontations par équipes.
Il agit par mimétisme, d’où l’importance de donner une bonne image.
Veiller à ce que l’intensité et la vitesse utilisées lors des entraînements soient adaptées à l’organisme de l’enfant.
Respecter les temps de repos même si l’enfant est demandeur d’activité.
Caractéristiques :
L’enfant est globalement enthousiaste mais il a besoin de justice et de règles.
Il recherche la confrontation.
Son organisme est très adaptable pour la coordination motrice.
Il développe une acquisition fine des automatismes sportifs.
Il augmente sa force par rapport à sa taille et son poids.
Le système de l’enfant privilégie l’aérobie et la vitesse.
Conséquences à l’entraînement :
Privilégier le ludique.
Etre objectif et juste, tout en valorisant la progression.
L’enfant doit toujours développer sa coordination, donc diversifier les situations.
Développer l’endurance à faible intensité et la vitesse.
Le moniteur peut être un peu plus exigeant au niveau de la réalisation des gestuelles.
Attention de ne pas comparer les enfants entre eux, l’heure est à la construction.
Insister sur la récupération.
Attention grande disparité dans le développement des individus, les filles sont plus précoces !
Caractéristiques :
Instabilité de caractère, remise en question de l’autorité.
Croissance rapide des membres pouvant entraîner des problèmes de coordination et des pics de fatigue ponctuels.
Augmentation de la masse musculaire.
Perturbation du schéma corporel, surtout chez les filles.
Conséquences à l’entraînement :
Etre à l’écoute, provoquer le dialogue et l’implication, valoriser le travail.
Apprendre l’autonomie et développer les capacités de concentration.
Initier à la visualisation (externe & interne).
Travailler la coordination générale et la souplesse suite à la croissance.
Développer le renforcement musculaire général et aborder une musculation des gestuelles spécifiques.
Insister sur la récupération, notamment la récupération active.
Attention grande disparité dans le développement des individus, les filles sont plus précoces !
Caractéristiques :
Détachement du milieu familial, indépendance.
Estime de soi fragile.
La croissance se stabilise.
Maîtrise de la motricité.
Augmentation de la masse musculaire et de la force maximale, baisse de la souplesse.
Aisance cardio-respiratoire, rythme cardiaque en baisse.
Conséquences à l’entraînement :
L’athlète doit devenir acteur de son projet sportif.
Attention à la gestion des échecs et aux effets sur l’image de soi.
Possible rejet de la compétition, réorientation éventuelle.
Développer les capacités d’imagerie mentale à l’entraînement (Se représenter un parcours, s’imaginer en train de skier).
Toujours travailler la coordination et la souplesse.
Développer en parallèle la puissance musculaire ainsi que la VO2 Max.
Commencer à développer les capacités anaérobies lactiques.
Caractéristiques :
Taille adulte, le schéma corporel est déjà bien établi.
Tout est en place sur le plan anatomique et moteur.
D’un point de vue physiologique, les systèmes sont arrivés à maturation.
Le compétiteur se responsabilise et apprend à se connaître sur le plan physique, technique et mental.
Conséquences à l’entraînement :
Responsabilisation, il faut que l’athlète se donne tous les moyens pour faire vivre son projet sportif.
Maîtrise de l’aspect mental.
Travailler à la connaissance de soi et à la prévention des blessures.
Veiller au bon équilibre, à l’investissement, aux objectifs ainsi qu’à la fatigue.
L’entraîneur et le compétiteur déterminent ensemble la planification des charges.
Evolution sur des stades de slalom, en ski libre ou dans des tracés (sur tous types de pente).
Evolution dans tous les différents types de relief pouvant permettre un travail technique spécifique : dévers, bosses, changements de pente…
Evolution dans des parcours techniques de type skiercross, parcours variés…
Evolution en ski libre toutes neiges tous terrains.
Evolution sur des terrains permettant la pratique des différentes disciplines du ski alpin.