Le milieu de la compétition des sports de montagne comporte deux mondes différents : celui des skieurs « valides » et celui des « handiskieurs ». Ce dernier est composé d’une population très hétérogène avec des formes de handicap extrêmement divers. La tranche d’âge regroupant les pratiquants est très large, allant du handicap de naissance à l’accident de parcours de vie amenant à une situation handicapante et, à partir de là une arrivée tardive dans le milieu sportif et de la compétition.
Ces spécificités engendrent une prise en compte importante du type de handicap dans l’encadrement de ces athlètes, dans la logistique d’organisation, dans le matériel sportif spécifique et la mise en place de règles sportives adaptées.
Cela semble sans doute contradictoire mais malgré tout de nombreux points restent communs au monde des compétiteurs valides. Les sites et les types d’épreuves ne diffèrent pas. De la même manière l’handiski est basé sur une organisation fédérale « classique » amenant à une pratique soutenue et à un développement du sport de haut-niveau.
La Fédération Française Handisport détient la délégation de pouvoir ministérielle pour l’organisation du sport pour les personnes en situation de handicap moteur, visuel et auditif, le handicap mental est lui géré par la Fédération Française du Sport Adapté.
Avec plus de 35 000 licenciés répartis dans 29 disciplines sportives, la Fédération Française Handisport se décline en comité régionaux, départementaux et clubs. Elle est membre du Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF), du Comité National Olympique Sportif Français (CNOSF) et du Comité International Paralympique (IPC) qui gère l’organisation des compétitions sur le plan international dont les jeux paralympiques.
Les skieurs avec un handicap auditif sont eux dépendants de ICSD (International Committee of Sports for the Deaf) et ceux avec un handicap mental avec l’INAS (for Para-athletes with an intelectual disability).
Comme pour les valides, les épreuves sont chronométrées mais afin de minimiser l’impact du handicap sur la performance, il existe une classification. Les athlètes sont regroupés par type et niveau de handicap dans 3 trois grandes catégories découpées en sous catégorie qui se présentent de la manière suivante : les déficients visuels avec deux sous-catégories de malvoyants et une pour les non-voyants. Ils sont obligatoirement accompagnés d’un guide sauf pour les malvoyants en ski nordique. Les skieurs handicapés moteurs composent les deux autres catégories : les skieurs évoluant « debout » pour les paralysies, amputation ou malformation des membres supérieurs et, ou inférieurs réparties en une dizaine de sous catégorie. Ils évoluent avec 1 ou 2 skis ou bâtons ou des stabilisateurs. Les skieurs évoluant « assis » dans un fauteuil uniski ou dual ski souffrant d’insuffisances médullaire, paraplégies et assimilés ou double amputation. Un coefficient différent pour chaque discipline s’appliquera à chacun d’eux pour transformer leur temps réel en un temps calculé.
Les compétitions sont organisées à l’identique des compétitions valides avec les mêmes types d’épreuves et une adaptation des règlements de la fédération internationale de ski : dénivelés des pentes, adaptations de certaines pratiques en snowboard, biathlon…
À noter que les personnes affectées par un handicap auditif ou mental évolueront dans des compétitions spécifiques.
Au niveau national, le ski Alpin, le Ski Nordique (ski de fond et Biathlon) et le Snowboard sont pris en charge par la commission ski. Cette commission a pour objectif de gérer les équipes de France (détection, sélection, encadrement), d’organiser les compétitions nationales et de superviser les formations fédérales.
Comme dans d‘autres fédérations, elle mettra en place la vie fédérale.